La contamination du vin par Brettanomyces bruxellensis est un problème sérieux qui est au centre des attentions depuis peu. Les éthyl-phénols sont les marqueurs les plus connus de ce défaut, dont le seuil de détection limite le plus couramment utilisé est 400 microg l-1. Cette limite revêt d’une importance économique significative, étant donné que les œnologues en ont fait la base de leur travail pour traiter les vins susceptibles de développer une contamination à B. bruxellensis. Pour cette étude, des vins rouges échantillonnés dans des caves de la région de Bordeaux et présentant différentes concentrations d’éthylphénols ont été utilisés ainsi que des vins « artificiellement contaminés », obtenus soit par l’ajout de standards purs d’éthyl-phénols soit par l’ensemencement de B. bruxellensis. Une analyse couplée Chromatographie gazeuse-Spectrométrie de masse (GC-MS) et évaluation organoleptique ont été menées en parallèle pour établir une relation entre les changements complexes induits par une contamination par Brettanomyces sur le profil aromatique et les implications organoleptiques qui en découlent. Nous nous sommes plus particulièrement concentrés sur le calcul du seuil de perception des éthyl-phénols dans les vins présentant différents profils de composés volatiles. Nos résultats indiquent que la valeur traditionnelle de 400 microg l-1 doit être réévaluée en se basant sur des critères plus précis qui incluent la complexité du caractère Brett.
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