Article issu du Guide de la vinification rhodanienne n°7, juillet 2003 Dans de nombreux pays comme les États-Unis, une clientèle avertie a tendance à demander des vins non filtrés, mais stables du point de vue microbiologique. D’autres pays, comme le Canada et la Suède, sont stricts sur la pauvreté en germes des vins. La préparation des vins à la mise en bouteilles doit donc répondre à un certain nombre d’exigences. Non dénaturation du vin filtré, valorisation du rétentat, maîtrise des coûts et respect de l’environnement constituent aujourd’hui les préoccupations des professionnels. Si les conditions et la durée d’élevage permettent d’acquérir une certaine stabilité physique et microbiologique des vins, la filtration finale avant mise en bouteilles permet, en éliminant les parties solides en suspension et les germes contenus dans le vin, d’éviter la formation de dépôts et les altérations microbiologiques. Tout le monde s’accorde à reconnaître qu’une filtration trop serrée peut diminuer la qualité organoleptique et gustative du produit en retenant certains constituants comme les colloïdes. L’idéal est donc de réduire ces interventions préjudiciables à la qualité des vins, tout en assurant une bonne stabilité physique et microbiologique. C’est l’objectif annoncé de la technique de filtration tangentielle, en tant que filtration dégrossissante et préparatoire à la filtration sur membrane.
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