Les vignobles européens ont été confrontés à de nombreuses maladies graves en provenance des États-Unis depuis le XIXe siècle : oïdium, phylloxéra, mildiou et pourriture noire. L'utilisation de porte-greffes résistants au phylloxéra de la vigne et les premiers traitements fongicides ont permis de limiter ces crises. De nos jours, la lutte chimique reste le principal moyen utilisé à cette fin. C'est pourquoi la recherche de stratégies visant à réduire l'utilisation des pesticides est un objectif commun aussi bien pour la viticulture intensive, raisonnée et intégrée que pour la viticulture biologique et biodynamique. Le recours à des variétés résistantes, obtenues via des programmes d'amélioration, représente l'alternative la plus intéressante.
Dans sa conférence magistrale donnée lors de « l'International Congress on Grapevine and Wine Sciences », Hernan Ojeda a décrit le chemin parcouru depuis l'obtention des premiers hybrides hautement tolérants au mildiou et à l'oïdium, jusqu'aux travaux de sélection du matériel génétique résistant à l'oïdium et à Peronospora issus du rétrocroisement interspécifique Vitis vinifera x Muscadinia rotundifolia, sans oublier les programmes spéciaux qui ont conduit à la sélection de plusieurs génotypes résistants adaptés à la production de vins de très haute qualité.
Pour finir, il a évoqué les perspectives pour le développement de variétés résistantes en France avec les premiers transferts de variétés originales améliorées, tant en termes de tolérance aux maladies que d'adaptation au réchauffement climatique, au secteur viticole.
(VIDÉO SÉMINAIRE EN ANGLAIS)
Le séminaire reproduit dans cette vidéo a été présenté lors du “International Congress on Grapevine and Wine Sciences” - ICGWS (Logroño, Espagne, 7-9 novembre 2018) organisé par Instituto de Ciencias de la Vid y del Vino (ICVV).
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