Des études épidémiologiques ont mis en évidence un plus faible risque de maladies cardiovasculaires parmi les buveurs de vin que parmi les buveurs d’autres alcools. L’objectif de cette étude – menée par des équipes danoises – a été de comparer l’effet du vin rouge, de composés non-alcool du vin rouge et d’un placebo sur les facteurs connus de risque cardiovasculaire. Un échantillon comprenant 69 hommes et femmes de 38 à 74 ans ont été soumis de façon aléatoire aux régimes suivants : 1- vin rouge (300 mL/jour pour les hommes, 200 mL/jou pour les femmes), 2 – Eau + tablettes d’extraits de vin rouge (dose équivalente au groupe 1), 3 – Eau + tablettes d’extraits de vin rouge (correspondant à une demi-dose), 4 – Eau + tablettes placébo. Toute autre source d’alcools ou d’anthocyanes a été proscrite. Un certain nombre de paramètres du plasma sanguin, la pression du sang et le poids des sujets ont été mesurés avant et après intervention. La consommation de vin s’est manifestée par une hausse significative de 11 à 16 % du cholestérol HDL (« bon » cholestérol) à jeun, et d’une diminution de 8 à 15 % des fibrinogènes à jeun, par rapport à une consommation correspondante d’eau. Pas d’effets significatifs en revanche sur les autres paramètres mesurés, notamment le cholestérol LDL, la pression sanguine ou encore l’activité coagulante du facteur VII (FVIIc) . La consommation de vin s’est aussi accompagnée d’un accroissement relatif de la masse corporelle correspondant tout à fait à l’énergie provenant de l’absorption du composé « alcool ». En conclusion, une consommation modérée de vin rouge pendant 4 semaines s’accompagne d’évolutions favorables des taux de bon cholestérol et de fibrinogène, en comparaison avec une consommation d’eau, avec ou sans extraits de raisin rouge. L’impact du vin sur les facteurs mesurés de risques cardiovasculaires semble donc expliquée à première vue par l’effet alcool. Des recherches ultérieures suggèrent que les différences de risque cardiaque associé au vin par opposition à d’autres alcools s’expliqueraient plutôt par d’autres paramètres du mode de vie de ces consommateurs de vin que par les teneurs en composés non-alcool du vin rouge. Nous vous conseillons la lecture de l’article intégral. Titre original : Effect of red wine and red grape extract on blood lipids, haemostatic factors, and other risk factors for cardiovascular disease