Les concentrations atmosphériques d’Erysiphe necator conidia ont été suivies pendant 2 ans dans un vignoble planté avec des cépages sensibles à l’oïdium dans la région de production viticole du Québec, au Canada. Les concentrations atmosphériques de conidia ont été déterminées et comparées en utilisant deux types d’échantillonneurs : un échantillonneur volumétrique Burkard et un échantillonneur à bras rotatif. Les coefficients de corrélation entre ces deux échantillonneurs placés à 45 cm du sol ont été de r = 0,81 et 0,82 en 2000 et 2001 respectivement. La relation entre l’apparition de l’oïdium sur les feuilles de trois cépages (Chancellor, Geisenheim et Frontenac) et la concentration cumulative de conidia dans l’air (basée sur 3 jours d’échantillonnage par semaine) a ensuite été étudiée. Le rapport a été similaire pour les trois cépages, (R-2 = 0,97, 0,95, 0,97, pour les cépages Chancellor, Geisenheim, et Frontenac respectivement) et a été très bien décrit par la fonction cumulative de la loi Weibull. Grâce à ce modèle, il a été possible d’établir une période de risque accru (taux de croissance le plus élevé de l’apparition d’oïdium) de 645 à 5614, 2437 à 2951 et 1052 à 3061 conidia m(-3) dans l’air pour les cépages Chancellor, Geisenheim, et Frontenac respectivement. Un seuil d’action, pour délimiter les intervalles entre deux pulvérisations de fongicide, de 50 conidia m(-3) j(-1) a été évalué en conditions de terrain avec le cépage Chancellor, et s’est révélé aussi bon que le programme s’appuyant sur le calendrier avec moins de pulvérisations de fongicides en cas de conditions climatiques défavorables. Contrôler l’inoculum atmosphérique pourrait s’intégrer dans système de gestion du risque de l’oïdium du raisin pour définir les intervalles entre deux pulvérisations de fongicides. Nous vous conseillons la lecture de l’article intégral (voir lien ci-contre).