Une expérience de long terme (28 ans) a été entreprise en 1976 dans un vignoble de Chinon, dans la Vallée de la Loire, en France. Différents types et taux de matières organiques ont été apportés, donnant lieu à une analyse comparative entre les 6 traitements suivants : apport de parties ligneuses de vigne écrasées à raison de 2 tonnes/ha chaque année, apport de deux doses de fumier, correspondant respectivement à 10 et 20 tonnes/ha chaque année, apport de deux doses de compost de champignons amélioré, correspondant respectivement à 7 et 14 tonnes/ha, ainsi qu’un traitement témoin n’ayant subi aucun apport en matières organiques. Les traitements ont été évalués en fonction des effets qu’ils ont produit sur le système racinaire, l’intensité de la taille, le rendement du raisin et ses composants, ainsi que sur le statut nutritif des feuilles des plants. Des conséquences notables ont été relevées seulement 14 ans après le début de l’expérience. En effet, grâce à l’apport de fortes doses de matières organiques, tel que 20 tonnes/ha/an de fumier, le système racinaire du plant de vigne a réduit en taille, en comparaison avec le traitement témoin. En revanche la dose unique de parties ligneuses de vigne (2 tonnes/ha/an) a stimulé l’enracinement de la vigne. Des taux élevés de matières organiques ont eu pour effet de réduire l’intensité de la taille et le rendement, à cause d’une possible réduction d’apports en eau voire d’un éventuel effet dépressif du sol à la salinité plus forte, mais plus probablement encore à cause de l’effet toxique produit par des niveaux élevés d’azote. Cette influence indésirable n’a pas eu lieu dans les parcelles fertilisées avec les plus faibles taux de fumier (10 tonnes/ha/an). La tendance mise en avant par les résultats à été celle d’une influence favorable des parties ligneuses de vigne écrasées sur le comportement du plant. L’apport annuel de forts taux de matières organiques fournissant au sol la plus forte charge en azote n’a pas été un exercice concluant, dès lors qu’il n’a pas permis de plus amples bénéfices en termes de durabilité, croissance et productivité du plant. Au contraire, l’apport de taux modérés, en particulier de parties ligneuses de vignes, a semblé bien adapté à la conduite d’une agriculture durable. Nous vous conseillons la lecture de l’article intégral (voir lien ci-contre).

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