A l’occasion de la 24ème édition du salon Millésime Bio organisé à Marseille, l’équipe de l’Unité Mixte de Recherche MOISA (Montpellier SupAgro/ Inra) a présenté mardi 31 janvier 2017, lors d’une conférence de presse, les résultats d’une étude sur l’emploi en viticulture biologique, commanditée par SudVinBio. Ces résultats avaient déjà fait l’objet d’une présentation lors d’une précédente conférence de presse organisée à Paris le 18/10/2016.
Cette étude met en lumière la création d’emplois dans les domaines viticoles certifiés AB (Agriculture Biologique). Elle a été réalisée à partir des données du Recensement agricoles 2010 qui porte sur 3 615 exploitations en viticulture bio, soit 70% des exploitations de ce secteur en 2015. En parallèle de cette analyse des données quantitatives, les chercheurs ont également mené une étude qualitative auprès d’experts du secteur de mai à juillet 2016.
Parmi les résultats révélés par cette enquête, il faut souligner les points suivants :
– En moyenne, une exploitation viticole bio crée 1,5 fois plus d’emplois qu’une exploitation non bio
– 34,6% des exploitations viticoles bio emploient un ou plusieurs salariés permanents contre 21,6% pour une exploitation non bio
– 71,49 % des emplois en viticulture biologique sont à temps complet, contre 66,83 % en conventionnel
– Les cadres et les techniciens en viticulture biologique représente 17,81% de la masse salariale, contre 11,6 % en conventionnel
– Les chefs d’exploitation en viticulture biologique sont plus jeunes et mieux qualifiés : 32,7 % d’entre eux ont suivi une formation initiale secondaire agricole et 47,6% ont suivi une formation initiale secondaire générale. 19,8% des chefs d’exploitation déclarent avoir suivi un cycle de formation continue.
Le secteur du vin bio est en plein essor avec une progression des ventes de 26% à l’export entre 2014 et 2015. Cette expansion est également visible dans le secteur de la grande distribution.
Les offres d’emploi dans le secteur de la viticulture bio sont en augmentation depuis 2014 et représentent 4 à 5 % des offres du marché. De manière générale, il n’y a pas assez de jeunes formés pour répondre à la demande. Les formations initiales spécifiques à la viticulture biologique sont encore rares contrairement aux opportunités de formation continue.
Les métiers les plus demandés portent prioritairement sur la vinification suivie de l’exploitation du vignoble en amont et de la commercialisation. L’Occitanie figure en 2ème position du top 3 des régions qui recrutent dans ce secteur avec 34% d’offres d’emploi (37 % pour la Provence-Corse et 17% pour la Nouvelle Aquitaine).
Consultez les résultats détaillés de cette enquête
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Source: SupAgro