Ces dernières années, la présence des femmes dans le monde du vin est de plus en plus remarquée. Et pourtant, ce fut autrefois un monde réservé aux hommes et dans lequel la Femme n’avait pas vraiment sa place. Dans l’Antiquité, les femmes risquaient même la peine de mort si elles osaient s’aventurer à boire du vin. Et quelques siècles plus tard, boire du vin restait l’apanage des femmes taxées de petite vertu… Et puis, la femme, petit à petit, en gagnant du terrain sur le front de l’indépendance et poussée par les mouvements féministes des années 1960, s’est mise à consommer du vin, mais le cliché voulait qu’elle ne puisse apprécier que des vins rosés, ou rouges, encore fusse-t-il qu’ils soient sucrés ! Aujourd’hui, la situation a changé. Quelques pionnières ont commencé à défricher un sentier que nombreuses aujourd’hui continuent de battre, s’imposant ainsi dans la profession du vin. Au-delà même du laboratoire, il y a ces femmes œnologues, de plus en plus nombreuses, qui élaborent des vins d’une forte personnalité, ou ces viticultrices qui mènent les travaux dans les vignes, ou encore ces femmes sommelières qui perpétuent la tradition de leurs parents et grands-parents. Fortes de solides projets d’entreprise et d’une nouvelle façon de communiquer, elles sont présentes dans tout le secteur ; les femmes s’intéressent de plus en plus à la culture de la vigne et à la production de vins, mais aussi à sa dégustation, et c’est un facteur qui commence à prendre de l’ampleur. Une étude récemment menée au Royaume-Uni montre que 7 femmes sur 10 consomment du vin, contre 6 hommes sur 10. Aux États-unis, 43% des femmes révèlent qu’elles consomment quotidiennement du vin, contre 25% des hommes. En France, dans 78% des cas, la décision d’achat reviendrait aux femmes, surtout dans les grandes surfaces qui, ne l’oublions pas, restent l’endroit où le plus grand nombre de bouteilles se vendent. La femme serait-elle l’avenir du vin ? En tous cas, elle est aujourd’hui au centre de très nombreuses études de consommation, et les campagnes de communication qui la visent sont devenues légion. Il serait même question de produire du vin light ! POUR REAGIR A CE POINT DE VUE, VOUS POUVEZ NOUS ENVOYER UN MAIL A : l.saby@vinidea.fr